Proposer un éclairage sur l'agriculture dans les Monts d'Arrée, à partir de sons et d'images, c'est d'une manière dupliquée, mesurer une distance.
Entre un espace géographique et l'usage ou les usages que les hommes en font. Entre le nom de ce territoire, "Monts d'Arrée" et les réalités plurielles qu'il recouvre. Où passe sa frontière ? Doit-on y inclure les vallées, les plaines le traversant?
Ce nom même de "Monts d'Arrée" est à tiroirs, se renverse, se multiplie, il fonctionne comme un mot de passe, comme un substitut, un symbole ou un concentré de symboles.
De la désertification rurale. Des tentatives multiples d'y remédier, mouvements revivalistes ou expérimentations industrielles et nucléaires. Du paysage breton fixé à la période romantique : tourmenté, ombrageux, tempétueux.
Dans l'exposition que nous proposons, il était tentant de prolonger le jeu de la duplication. Bien évidemment, le discours enregistré, l'image captée et la musique créée se répondent. Mais on peut aussi trouver des écarts, des oppositions à l'intérieur des propos ou des images.
Notre projet n'est pas de fixer la réalité, de l'enfermer dans des clichés ou des slogans mais d'inviter à élargir la perception. Les femmes et les hommes rencontrés se distinguent par leur profil individuel et singulier, donnant un aperçu des recompositions à l’œuvre dans le monde agricole mais se rejoignent aussi car ils représentent tous à certains égards l’esprit du lieu, le je-ne-sais-quoi des Monts d’Arrée.
Date de vernissage : Jaudi 13 février 19h

